Il existe encore des situations dans lesquelles les personnes-ressources sont incapables d'aider les femmes victimes de violence conjugale.
C'est pourquoi l'organisme S.O.S. violence conjugale a organisé un colloque, jeudi à Rouyn-Noranda, à l'occasion de sa tournée des régions. L'objectif était de permettre aux différentes personnes-ressources de concerter leurs efforts et d'adopter une même vision.
Les discussions ont surtout porté sur les situations dans lesquelles les organismes sont incapables d'aider la victime. Les quelque 50 personnes qui ont participé au colloque ont tenté de trouver des solutions pour ces situations précises.
Dans certains cas, les efforts des organismes ont parfois même un effet contraire sur la victime, comme l'explique la responsable du soutien clinique à S.O.S. violence conjugale, Claudine Thibaudeau : « Par exemple, des femmes victimes de violence conjugale qui vont perdre la garde de leurs enfants au profit du conjoint violent parce qu'il y a eu des accusations d'aliénation parentale. Mais quand on regarde vraiment la situation, on se rend compte que ce n'est pas de l'aliénation parentale, car la femme n'essayait pas d'éloigner ses enfants d'un bon père, elle essayait de protéger ses enfants contre un père violent. »
Dans ce genre de situation, bien souvent, la victime n'est pas crue par ses proches et cela complique la tâche des personnes-ressources. « Ça fait en sorte qu'il y a des victimes qui hésitent à demander de l'aide », affirme Claudine Thibaudeau.
Néanmoins, S.O.S. violence conjugale affirme recevoir plus de 25 000 appels par année, de partout au Québec.