La Cour suprême du Canada refuse d'entendre la cause de Robert Godbout. Le plus haut tribunal du pays n'a fourni aucune explication pour justifier sa décision.
En mars dernier, l'homme âgé dans la cinquantaine avait demandé à la Cour suprême de casser un jugement de la Cour d'appel afin de tenir un nouveau procès. Selon lui, le premier procès aurait dû avoir lieu ailleurs qu'à Victoriaville puisque la collectivité a été grandement marquée par les événements qui lui étaient reprochés.
L'affaire remonte à janvier 2008 quand le cadavre de Renée Vaudreuil, la directrice générale de la municipalité de Saint-Rémi-de-Tingwick, dans les Bois-Francs, avait été retrouvé dans le bureau municipal. L'assassin avait ensuite mis le feu à la pièce, ce qui a eu pour effet d'altérer la scène du crime.
Aucune preuve matérielle n'a démontré la culpabilité de Robert Godbout, mais ses relations houleuses avec Renée Vaudreuil, une mère de quatre enfants, étaient de notoriété publique.
L'homme a toujours clamé son innocence. Malgré tout, un jury l'avait reconnu coupable de meurtre prémédité et condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. La Cour d'appel a par la suite maintenu ce jugement.
Robert Godbout devra rester derrière les barreaux pour 21 ans encore.
En mai 2012, Innocence McGill s'est intéressé au cas de Robert Godbout. Au cours des prochains mois, des étudiants et des professeurs de l'Université McGill analyseront près de 1800 pages de notes sténographiques, les témoignages de civils et d'enquêteurs, ce qui pourrait les amener à faire une demande de révision en vertu de l'article 696 du Code criminel.